Vous voulez innover pour le DoD ? Portez une attention particulière à l'Ukraine

Republié par Platon

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Le département américain de la Défense, avec son gros budget, ses grands projets et sa grande surveillance, peut encore apprendre de ses amis agiles et partisans de la guérilla qui défendent l'Ukraine.

La guerre en Ukraine est une classe de maître sur les meilleures et les pires pratiques en matière de manœuvres compétitives. Nous assistons à une force plus grande et plus puissante, bloquée et frustrée à plusieurs reprises par son adversaire ingénieux et proactif - une force avec une seule mission à l'origine de chaque mouvement collectif qu'elle effectue.

Pour les employés du Pentagone embourbés dans la bureaucratie, il y a cinq leçons déterminantes de l'Ukraine sur la stimulation de l'innovation :

1. Être innovant commence par reconnaître et articuler le problème que vous essayez de résoudre.

Le Pentagone se fait régulièrement piquer par le temps qu'il faut pour reconnaître un nouveau problème ou une nouvelle opportunité et l'articuler rapidement aux bonnes personnes. Si nous ne pouvons pas l'expliquer et si nous ne pouvons pas enthousiasmer les gens, nous ne pouvons pas attirer les bonnes personnes pour le résoudre.

Les dirigeants ukrainiens ont fait des progrès dans la mobilisation d'un soutien mondial grâce à des communications authentiques, régulières et interactives avec les bons publics, même lorsque cela n'était pas nécessairement pratique ou confortable. Tenant des conversations vidéo depuis des bunkers secrets pour partager une expérience de première main avec des dirigeants mondiaux, le président ukrainien a mis la communication au premier plan. Ce ralliement de soutien a conduit à une collaboration drastique et révolutionnaire de la part de nations influentes et riches, y compris les États-Unis.

Être audacieux et franc sur ce dont vous avez besoin et pourquoi peut sembler évident, mais cela fait défaut dans la relation entre le DoD et les solutionneurs de problèmes innovants.

2. Ne comptez pas uniquement sur la technologie.

Comprendre comment appliquer efficacement la technologie générera plus de succès que la technologie elle-même.

L'armée ukrainienne acquiert des technologies d'autres pays qu'elle n'aurait jamais pu se permettre de développer. Il apprend rapidement à les employer directement dans le combat et, dans certains cas, donne aux pays donateurs un nouvel aperçu de leurs propres capacités sous le feu.

Les employés du gouvernement doivent apprendre à sortir du cadre par défaut promu par la bureaucratie et à aller au-delà de l'évidence. Cela peut signifier appliquer la technologie existante pour résoudre efficacement et rapidement des problèmes uniques. Sinon, nous risquons de continuer à stagner entourés d'une mosaïque poussiéreuse de jouets inutilisés.

3. En temps de guerre et au-delà, la première solution, la plus rapide et la plus adéquate l'emporte.

Jusqu'à ce que vous livriez quelque chose entre les mains de quelqu'un, vous ne pouvez pas avoir une discussion honnête sur le problème que vous devez résoudre. Si vous n'êtes pas assez rapide, votre problème - et la dynamique qui l'entoure - changera et vous ne rattraperez jamais votre retard, ou vous proposerez des solutions obsolètes le jour de leur déploiement.

Les dirigeants de l'armée ukrainienne ont un état d'esprit d'entrepreneur, fournissant immédiatement des solutions aux opérateurs pour les tester et les évaluer. Ils mesurent également les opportunités technologiques par rapport à leur capacité à utiliser des concepts d'exploitation pour exploiter de manière optimale un avantage technologique. Ils expérimentent, modifient et expérimentent davantage pour combler les lacunes tactiques ou relever les défis émergents.

4. Ayez toujours un plan de sauvegarde

Les organisations qui ne sont pas disposées à se perturber lorsqu'une opportunité se présente sont désavantagées. Une innovation réussie vient de la reconnaissance du moment où un système ou une méthode hérités est cassé ou une capacité se dégrade plus rapidement qu'une solution n'est en cours de construction.

Une partie de ce qui fait le succès de l'Ukraine est son agilité à se détourner d'une méthode ou d'une solution unique au moment où elle n'apporte plus de résultats, et à avoir l'ingéniosité et le courage de se lancer dans une nouvelle réponse meilleure. À l'inverse, la Russie nous a montré ce qui se passe lorsque les dirigeants ne sont pas préparés ou disposés à s'attaquer à des systèmes obsolètes. Dans le cas du président russe Vladimir Poutine, cet échec s'est traduit par les pertes d'innombrables troupes russes envoyées au combat mal entraînées, mal équipées et dans l'illusion qu'elles ne connaîtraient aucun combat.

5. Former les futurs innovateurs.

Pour les dirigeants à tous les niveaux au sein du DoD, l'accès à des outils pour nourrir un esprit d'entreprise et retenir les personnes qui possèdent ce talent doit devenir une priorité absolue. L'esprit d'entreprise fait partie de l'armée depuis toujours, mais n'a jamais été cultivé en tant que profession ou enraciné dans la doctrine militaire.

Il est temps de changer cela. La réflexion rapide sur les lignes de front en Ukraine a fait basculer la guerre en sa faveur à plusieurs reprises. Il peut faire de même dans nos propres efforts de compétition. Si les gestionnaires et la chaîne de commandement ne peuvent pas reconnaître qu'une partie de leur travail consiste à exploiter la passion des jeunes et à déterminer qui est un innovateur et qui ne l'est pas, ils vont perdre des gens intelligents.

Malheureusement, l'armée perd des penseurs innovants en masse. Ils en ont assez de lutter contre la bureaucratie et de ne pas recevoir les outils dont ils ont besoin, alors ils démissionnent, vont dans le secteur privé et font de grandes choses. Nous pouvons résoudre ce problème en créant des parcours de développement professionnel pour aider les intrapreneurs à créer des écosystèmes partageant les mêmes idées pour résoudre les défis critiques et accélérer le changement.

Pete Newell est un colonel à la retraite de l'armée américaine et directeur général de BMNT, une société de conseil axée sur l'innovation au gouvernement.