Analyse de rentabilisation des crédits pour la biodiversité : édition de l'industrie du transport

Analyse de rentabilisation des crédits pour la biodiversité : édition de l'industrie du transport

Nœud source: 3070718

La Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) souligne l’urgence de protéger les points chauds identifiés. Même si l’accent a traditionnellement été mis sur les mesures du changement climatique comme l’équivalent CO2, la définition d’objectifs de conservation de la biodiversité reste un défi en raison de l’absence de norme de mesure universellement acceptée.

L’industrie des transports et le marché volontaire du carbone

Le marché volontaire du carbone (VCM) offre aux entreprises de transport une opportunité unique de répondre activement à la crise de la biodiversité tout en poursuivant leurs stratégies de carboneutralité. Reconnaissant les défis importants auxquels est confronté le secteur des transports en tant qu'industrie vitale mais difficile à réduire, le VCM permet à ces entreprises d'aller au-delà de la compensation carbone conventionnelle en intégrant des crédits de biodiversité dans leurs initiatives de développement durable. En participant au VCM, les entreprises de transport peuvent investir dans des projets qui non seulement réduisent les émissions de carbone, mais contribuent également à la conservation de la biodiversité et à la restauration des écosystèmes. L'achat de crédits de biodiversité permet à ces entreprises de soutenir des initiatives telles que le reboisement, la préservation de l'habitat et les pratiques d'utilisation durable des terres.

Comment le secteur des transports peut-il intégrer les crédits de biodiversité dans le cadre de sa stratégie zéro émission nette ?

Le secteur des transports peut intégrer stratégiquement des crédits de biodiversité dans sa stratégie zéro émission nette à travers divers cas d'utilisation, offrant ainsi une approche globale de la conservation et de la durabilité. Les cas d'utilisation suivants proviennent du rapport sur la biodiversité du Forum économique mondial, décembre 2023.

1 - Dans le premier cas d’utilisation, les entreprises du secteur des transports peuvent acheter des crédits de biodiversité parallèlement à des solutions basées sur la nature (NbS) pour améliorer les crédits de carbone. Cette approche garantit que les résultats en matière de carbone et de biodiversité sont coordonnés, atténuant ainsi le risque que les crédits carbone aient un impact négatif sur la nature. En émettant des crédits carbone avec une « prime » à la biodiversité ou séparément, les projets peuvent explicitement tarifer les améliorations de la biodiversité, promouvant ainsi la santé écologique et contribuant aux objectifs liés à la nature.

2 – Dans le deuxième cas d’utilisation, les entreprises peuvent utiliser les crédits de biodiversité pour financer des améliorations du capital naturel au sein de leur chaîne de valeur, garantissant ainsi l’accès aux services écosystémiques vitaux. Par exemple, une entreprise de transport qui dépend de l’approvisionnement en eau local pourrait investir dans des crédits de biodiversité pour soutenir la santé des écosystèmes fournissant cette ressource. Les crédits ajoutent un niveau de vérification et d'assurance par un tiers, améliorant ainsi la gestion des risques naturels de l'entreprise.

3 – Le troisième cas d’utilisation implique des entreprises contribuant aux objectifs mondiaux en matière de nature en achetant des crédits de biodiversité pour protéger et restaurer la nature au-delà de leurs impacts directs. Par exemple, un constructeur automobile pourrait investir dans des crédits pour la restauration d'un habitat menacé à l'échelle mondiale, s'alignant ainsi sur les objectifs mondiaux en matière de biodiversité et augmentant la valeur commerciale de l'entreprise.

4 – Dans le quatrième cas d'utilisation, les entreprises peuvent proposer des produits et services associés à des crédits de biodiversité, permettant aux consommateurs de soutenir des résultats positifs pour la nature à travers leurs achats. Cette approche s'aligne sur les préférences des consommateurs et leur volonté de payer, offrant un lien tangible et vérifiable entre le produit et l'amélioration de la nature.

Bien que ces cas d'utilisation présentent des opportunités pour le secteur des transports d'intégrer les crédits de biodiversité dans leur stratégie zéro émission nette, il est essentiel de reconnaître la nature contestée du cinquième cas d'utilisation. Cela implique d’assumer la responsabilité des impacts non atténués sur la biodiversité, et son applicabilité est sujette à un débat permanent et nécessite un développement supplémentaire des infrastructures de marché. Les entreprises de transport devraient examiner attentivement ces cas d’utilisation, évaluer leurs circonstances spécifiques et tirer parti des crédits de biodiversité aux côtés d’autres instruments pour soutenir leurs objectifs de zéro émission nette.

Lisez notre article dans Mongabay – « Le marché des crédits de biodiversité doit tirer les leçons des erreurs de compensation carbone »

Horodatage:

Plus de ClimatTrade