Des chercheurs appellent à une meilleure gestion des nanodéchets

Des chercheurs appellent à une meilleure gestion des nanodéchets

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07 mars 2023 (Actualités Nanowerk) Déchets contenant nanomatériaux - ou nanodéchets - est un problème de sécurité émergent dans le monde entier, nécessitant une gestion et une réglementation respectueuses de l'environnement qui doivent encore être établies. Des chercheurs de l'Université de Fribourg pointent les lacunes et proposent des premières pistes d'orientation. Les nanodéchets comprennent les déchets de fabrication, les produits nano-activés en fin de vie et les déchets contaminés (involontairement) par des nanomatériaux manufacturés. On estime que plus de 60 % des nanomatériaux manufacturés (jusqu'à 300,000 XNUMX tonnes par an, et non compris les nanoplastiques) finissent dans des décharges. Et bien qu'il n'existe actuellement aucune définition ou classification mondiale pour les nanomatériaux ou les nanodéchets, il existe un besoin de solutions tangibles liées à l'évaluation des risques, à la catégorisation, à l'étiquetage, à la collecte, au stockage, au transport, au recyclage et à l'élimination. Dans un commentaire en Natural Nanotechnology ("Le besoin de sensibilisation et d'action dans la gestion des nanodéchets"), des chercheurs du groupe BioNanomatériaux de l'Institut Adolphe Merkle, ainsi que des collègues de l'Université de Fribourg et de l'EPFL, militent pour une prise de conscience de la question et la nécessité de lignes directrices techniques et juridiquement contraignantes sur les nanodéchets strictement basées sur le principe de précaution. Celles-ci devraient s'appuyer sur une connaissance de pointe du comportement des nanomatériaux et sur une définition clémente des nanomatériaux. L'élaboration de ces directives initiales nécessite des évaluations des risques au cas par cas des nanodéchets spécifiques générés, une compréhension détaillée des réglementations nationales et internationales sur les déchets et les matériaux dangereux, et une collaboration avec le personnel du laboratoire pour trouver des moyens conviviaux de collecter, stocker et éliminer ces déchets. déchets. Comme le soulignent les chercheurs, une série de mesures ont déjà été mises en place, en collaboration avec les chargés de sécurité de l'Université de Fribourg, à l'Institut Adolphe Merkle. Celles-ci incluent un étiquetage et un stockage appropriés, en raison de l'absence de réglementations spécifiques aux nanodéchets, conformément à la législation nationale et internationale sur les matières dangereuses, des directives détaillées sur la manière d'éliminer correctement les nanodéchets et la consolidation de ces déchets en quelques catégories légalement autorisées. Pour les laboratoires de recherche, ces directives sont particulièrement importantes en raison de la grande complexité des déchets générés, de la présence d'une grande variété de matériaux non testés et des nombreux utilisateurs différents des laboratoires, expliquent les auteurs. Des règles plus explicites pour les nanodéchets, telles que des pictogrammes spécifiques, pourraient également contribuer à harmoniser la gestion des nanodéchets dans l'industrie, à prévenir la classification erronée des substances dangereuses dans des catégories non dangereuses et à éviter l'exposition involontaire des personnes et de l'environnement aux nanomatériaux dangereux. Les recommandations présentées dans l'article s'adressent aux chercheurs et aux décideurs du milieu universitaire et de l'industrie. Afin de protéger la santé humaine et l'environnement, les auteurs demandent instamment une sensibilisation et une action accrues pour gérer les nanodéchets, ainsi que l'inclusion explicite de la gestion des nanodéchets dans les accords multinationaux. Ils avertissent également les décideurs politiques d'éviter les doubles standards qui étoufferaient le remplacement de produits chimiques conventionnels plus dangereux par des nanomatériaux nouveaux, moins nocifs et dégradables.

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