Comment la conception d'un cours sur la justice climatique a défié ma pensée binaire en tant que professionnel de la durabilité

Comment la conception d'un cours sur la justice climatique a défié ma pensée binaire en tant que professionnel de la durabilité

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[GreenBiz publie une série de perspectives sur la transition vers une économie propre. Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement la position de GreenBiz.]

Au début du semestre d'automne, j'ai demandé à mes étudiants de définir la durabilité. Beaucoup ont utilisé des termes et des expressions liés à la gestion des risques climatiques, à l'adoption de rapports et de pratiques-cadres ESG, à l'engagement avec les communautés, à l'utilisation d'un modèle d'économie circulaire, etc.

Ensuite, je leur ai demandé s'ils pensaient que la justice climatique, la réconciliation autochtone, le racisme environnemental et le démantèlement des barrières systémiques, et les effets profondément enracinés du colonialisme étaient liés à la durabilité. Beaucoup étaient perplexes et incapables de voir le lien.

Truth be told, I could not see that connection myself for a very long time. I've worked in the climate action field for six-plus years and have comprehensive experience developing corporate GHG reporting, sustainability roadmaps and ESG reports. Along with my corporate experience, I've been teaching courses on sustainability as part of the Toronto-based Seneca College's Sustainable Business Management program. Bridging the gap between industry skillsets and academic institutional knowledge is critical if we need to prepare the next generation for impactful and purpose-driven work. However, my view of sustainability was very binary in this land we now know as Canada. 

In 2021, I was invited to design and teach a course on social impact and climate justice. The pandemic has shed light on many systemic issues in Canada, including racial injustices, police brutality, economic inequality, climate refugees, gender disparity and accessible healthcare. Corporations are grappling to understand how to address these issues without tokenism or performative measures. My vision to design this course started with a simple question: "How can corporations embrace the social side of ESG and accelerate climate justice?"

La mouvement pour la justice climatique reconnaît que le changement climatique peut avoir des effets néfastes sur les communautés marginalisées ou mal desservies. Ceux-ci pourraient inclure des personnes de couleur, des peuples autochtones, des jeunes, des personnes handicapées et des personnes de diverses identités de genre. Ces communautés portent peu ou pas de responsabilité dans le changement climatique, mais sont souvent les plus touchées.

La justice climatique prend en considération la race, la classe, les privilèges, l'orientation sexuelle, le sexe et le revenu tout en concevant une approche équitable et communautaire pour protéger les communautés.

La justice climatique prend en considération la race, la classe, les privilèges, l'orientation sexuelle, le sexe et le revenu tout en concevant une approche équitable et communautaire pour protéger les communautés. L'éco-justice décrit racisme environnemental as a "form of systemic racism, rather than individual racism. That means it is the result of institutional policies and practices, rather than individual beliefs and actions."

Plus je lisais sur la façon dont le racisme environnemental affectait de manière disproportionnée les personnes de couleur et les communautés autochtones au Canada, plus il devenait évident que notre héritage d'extraction cause un traumatisme intergénérationnel et une perte de culture, de traditions orales et de vies. Par exemple, les températures plus chaudes affectent les moyens de subsistance des communautés autochtones éloignées des Territoires du Nord-Ouest, car elles dépendent souvent des routes d'hiver pour se nourrir, s'approvisionner et se déplacer. Des événements extrêmes graves comme les sécheresses, les inondations et les incendies de forêt pourraient perturber les connaissances autochtones sur les terres et le mode de vie culturel.

Un élément essentiel du cours de Seneca est de déconstruire le rôle critique de la façon dont les communautés autochtones façonnent les connaissances écologiques sur les terres et les politiques environnementales au Canada. D'abord, j'ai dû m'asseoir dans l'inconfort et réfléchir à ma relation avec ce pays en tant que colon.

I was born and raised in Dubai. I moved to Canada over a decade ago to pursue my postsecondary education. In 2019, I became a Canadian citizen. When studying Canada's dark history, I first read about the legacy of the residential school system and the generational trauma it caused and that continues to affect Indigenous communities. For over 150 years, 150,000 children attended these federally funded and church-operated residential schools, and over 6,000 children never returned home. The schools were an attempt to force First Nations, Inuit and Métis children to assimilate into Canadian society. The schools also stripped the children of their cultures, languages and oral traditions; some were subjected to atrocities and abuses by the staff. In 2008, the Truth and Reconciliation Commission (TRC) was created to document the horrors of residential schools and accurately share survivors' stories. In 2015, The TRC proposed 94 appels à l'action to acknowledge the "cultural genocide" of Indigenous Peoples and begin the healing process of reconciliation. 

Les découvertes récentes de tombes anonymes dans les anciens pensionnats en Colombie-Britannique, en Saskatchewan, au Manitoba et dans les Territoires du Nord-Ouest a envoyé une onde de choc à travers le Canada. En tant que colon canadien, je reconnais qu'il m'a fallu tout ce temps pour m'instruire et prendre conscience de l'histoire des pensionnats; ce n'est pas quelque chose dont on peut être fier. Je sais que je devrais faire mieux et être solidaire de manière significative. Après avoir lu les 94 appels à l'action, la recommandation n° 92 a profondément résonné avec mes expériences vécues en tant que professionnel du développement durable. Il est dit: "We call upon the corporate sector in Canada to adopt the United Nations Declaration on the Rights of Indigenous Peoples as a reconciliation framework and to apply its principles, norms and standards to corporate policy and core operational activities involving Indigenous peoples and their lands and resources." 

I reached out to the broader faculty of Seneca College's Sustainable Business Management to discuss how we can include Indigenous worldviews in our course content. After several discussions with faculty and the program's advisory committee members, we recognized that our current courses need to integrate Indigenous pedagogy. Given that it's a management program, we wanted to teach students how Corporate Canada can rebuild relationships with Indigenous Peoples and be engaged in decision-making as equal partners. The faculty encouraged me to design a course that redefines sustainability from a race and justice perspective. This gap led to the development of a climate justice course first taught in the fall semester of 2021.  

The research was the most eye-opening yet grim part of this course. For non-Indigenous educators, it's essential to first conduct research thoroughly before emotionally burdening Indigenous faculty members to fill the knowledge gaps in a class. 

J'ai lu tant d'engagements d'entreprises sur les objectifs nets zéro présentés dans les rapports ESG, mais beaucoup doivent encore expliquer comment ils engagent intentionnellement les peuples autochtones et les personnes de couleur tout en développant ces objectifs d'action climatique.

En elle entretien avec Yale Environnement 360, Beverly Wright, a thought leader on environmental justice and an advisor to the Biden White House, stated: "We have a lot of modeling going on telling us what we have to do to get to [net-zero carbon emissions by] 2050. But I haven’t seen one model that tells us what the whole country or the world would have to sacrifice to get there so that some people won’t be harmed."

Les entreprises s'efforcent de comprendre comment résoudre ces problèmes sans symbolique ni mesures performatives.

Si la course à zéro est nécessaire, nous devons veiller à ce que cette transition ne laisse personne de côté. Ensemble, en tant que classe, nous avons déballé et exploré collectivement des moyens d'intégrer la justice climatique dans les entreprises et de faire progresser la réconciliation. Nous avons lu des études de cas sur des marques telles que Patagonie et Seventh Generation, qui ont tous deux investi dans des initiatives locales et amplifié les voix autochtones par le biais des arts créatifs.

Seventh Generation's un plaidoyer et des investissements solides pour accélérer la justice climatique sont louables et inspirantes pour de nombreuses entreprises à travers l'Amérique du Nord. L'engagement climatique de l'entreprise stipule explicitement trois priorités stratégiques, qui comprennent la réduction de l'impact par le remplacement ou la suppression des stratégies de GES, la promotion de solutions politiques systémiques telles que l'avancement de solutions climatiques justes pour réduire l'utilisation des consommateurs, et l'investissement dans les communautés de première ligne ouvrant la voie à la crise climatique et orientant 100 % des dons philanthropiques vers Organisations amérindiennes qui œuvrent pour un avenir juste et régénérateur. Seventh Generation est également très loquace sur le désengagement des combustibles fossiles.

Notre classe voulait utiliser ce cours pour encourager les entreprises à appliquer une optique de justice et d'équité climatiques à leur stratégie climatique. Notre classe a également présenté comment les industries d'extraction de ressources et les institutions financières peuvent travailler vers une approche de l'action climatique dirigée par les Autochtones et adopter également la transition énergétique. Le thème général de ma classe était enraciné dans le principe selon lequel nous devons nous départir des systèmes qui perpétuent continuellement les dommages et investir dans des solutions politiques qui s'attaquent à la fois aux émissions et aux inégalités raciales.

L'introduction de la justice climatique dans le cadre de ce programme a été la première étape pour sensibiliser davantage aux effets du changement climatique sur les communautés mal desservies. Ce cours est un travail en cours, et il y aura beaucoup d'autres répétitions pour s'assurer que nous incluons les représentations autochtones dans le contenu du cours.

Un appel à l'action lancé à toutes les universités et collèges proposant des programmes de développement durable est d'évaluer et de vérifier leurs cours de développement durable existants et d'intégrer la justice climatique dans leurs programmes. Si nous voulons vraiment développer une politique de transition juste au Canada ou ailleurs, nous devons doter tous les étudiants des connaissances et des compétences nécessaires pour envisager la durabilité sous l'angle de la responsabilité partagée, de l'imputabilité et de l'engagement.  

On the last day of my class, I asked my students the same question again: "How would you define sustainability?" One student raised her hand and stated, "Sustainability for me is building a better world by including diverse voices and leadership of those most impacted by a warming planet." I walked to my podium, smiled and thought, what a powerful way to end this class.

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